Le handicap psychique

Un handicap difficile à cerner

SOMMAIRE

Définitions & origines du handicap psychique

Des capacités intellectuelles indemnes

Ce handicap est lié à diverses maladies ou accidents, pouvant survenir à l’adolescence ou à l’âge adulte : psychoses (en particulier schizophrénie), troubles bipolaires, troubles graves de la personnalité, troubles névrotiques graves comme les TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs) et parfois traumatismes crâniens, pathologies vasculaires cérébrales* et maladies neurodégénératives.

Symptômes & conséquences

Dans le handicap psychique, c’est le sens de la réalité et la capacité d’organisation qui sont en cause, comme l’organisation du temps, l’anticipation des conséquences d’un acte, la mémorisation…Les actes de la vie quotidienne deviennent difficiles à gérer. La conscience de ces problématiques peut entraîner un sentiment de culpabilité ou de dévalorisation de soi qui engendre un repli sur soi et une grande vulnérabilité. Les difficultés ont un retentissement sur la motivation, l’autonomie et l’ouverture aux autres. Certaines personnes sont marquées par une grande fatigabilité, une somnolence, d’autres au contraire, par une agitation.

Les capacités intellectuelles peuvent être perturbées entrainant bon nombre d’incompétences mais ne sont pas déficientes comme dans le handicap mental.

Prise en charge & accompagnement

Quand la vie bascule

Certaines personnes touchées par un handicap psychique ont parfois eu une ‘première vie’ durant laquelle elles ont pu mener des études, exercer un métier, fonder une famille… Une profonde dépression, par exemple, peut dans certains cas être le déclencheur des troubles psychiques et nécessiter un encadrement médical spécifique.

Les hôpitaux psychiatriques répondent aux besoins de soins des personnes atteintes de troubles psychiques. Pourtant, une fois leur état stabilisé, elles sont souvent maintenues en institutions psychiatriques faute de pouvoir leur proposer des places en foyer de vie ou en foyer d’accueil médicalisé. Prises en charge dans un lieu de soins, alors qu’elles devraient être accueillies dans un lieu de vie, l’accompagnement qui leur est proposé ne se justifie plus.

Cette solution liée à une situation conjoncturelle a un coût pour la société puisque le prix de la journée en psychiatrie est trois fois plus élevé qu’une journée dans un établissement médico-social.

L’accompagnement au sein des Maisons Perce-Neige

Face à ces situations récurrentes, Perce-Neige est de plus en plus sollicitée par les instances locales pour accueillir des personnes souffrant de troubles psychiques stabilisés. Des formations sont ainsi mises en place pour les équipes des Maisons afin de répondre au mieux aux besoins et attentes de ces résidents. Les Maisons Perce-Neige de Chauché (Vendée) et de Saint-Laurent-sur-Gorre (Haute-Vienne) ont également pris en considération ces demandes dans leur projet d’établissement. Plusieurs places ont été réservées aux personnes atteintes de handicap psychique.

Et si les troubles réapparaissent ?

L’intégration dans une Maison Perce-Neige n’est pas toujours aisée. Les nouveaux résidents passent d’un monde où les contraintes thérapeutiques liées aux soins dispensés en secteur psychiatrique sont très présentes, à l’univers d’une Maison Perce-Neige où les espaces de vie sont plus nombreux et plus ouverts, où les échanges, les accompagnements sont différents et inscrits dans un projet de vie. Face aux changements apportés dans le mode d’accompagnement, certains troubles peuvent réapparaitre. Les équipes Perce-Neige organisent un suivi ou, si le besoin s’en fait sentir, des allers-retours avec les structures psychiatriques d’origine, qui vont apporter à nouveau un cadre plus contenant pour une période donnée ou réadapter le traitement médical.

Le handicap mental psychique

Le handicap psychique est à distinguer du handicap mental, souvent associé à une déficience intellectuelle. Souvent détectées de façon précoce, les déficiences mentales limitent les activités de la personne en perturbant les fonctions cognitives. Il y a une relative stabilité dans les manifestations des symptômes. Les capacités intellectuelles évoluent peu.

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