Aurélie,
éducatrice spécialisée

Maison Perce-Neige de Brissac Loire Aubance (49)

SOMMAIRE

À l’âge de 18 ans, la lecture du livre de la pédopsychiatre Tora Hayden « Une enfant comme les autres », qui raconte des histoires d’enfants dits ‘inadaptés’ m’a beaucoup marquée. C’est cette lecture qui m’a donné envie de travailler dans le secteur social afin d’apporter ma contribution pour aider les personnes vulnérables.

Je me suis donc très vite orientée vers des études d’éducatrice spécialisée : trois années d’études post-bac au cours desquelles j’ai effectué plusieurs stages de longue durée dans des foyers de vie et des SESSAD. Je suis également partie au Pérou pour aider des enfants et leurs familles en grande précarité. J’ai envoyé ma candidature en 2018 à la Maison Perce-Neige de Brissac car il y avait une création de poste d’éducateur spécialisé.

Travailler aux côtés de personnes autistes est vraiment stimulant car il faut constamment se réajuster, rien n’étant acquis de façon durable. Cela demande un réel travail d’équipe, de coordination, d’échange, d’adaptation et aussi d’inventivité. En tant qu’éducatrice, je coordonne les PPI des résidents (projets personnalisés individualisés), je veille à leur réalisation et je suis également la co-référente de tous les référents de l’unité sur laquelle je travaille.

Dans ce cadre, des temps de rencontre sont aussi réalisés toutes les semaines avec la chef de service, les psychologues ainsi que la directrice pour faire des points sur l’avancement des objectifs à atteindre.

Les éducateurs de la Maison Perce- Neige de Brissac sont très présents sur le terrain, 32 heures par semaine avec 7 heures dédiées à la préparation des outils, des évaluations …

Notre équipe est très soudée et nous porte tous pour aller de l’avant, trouver des solutions, adapter quand il faut le cadre institutionnel en fonction des résidents afin de respecter leur individualité, leurs besoins spécifiques liés aux TSA (troubles du spectre autistique). Il faut reconnaître qu’il y a des journées compliquées où rien ne fonctionne comme on le voudrait mais cela est souvent compensé par d’autres plus fluides, qui nous permettent de nous ressourcer, de nous réjouir des progrès accomplis. Notre rôle est de donner aux résidents la possibilité de choisir, de s’exprimer en leur donnant accès à des moyens de communication afin qu’ils sortent de leur autisme. C’est un métier très riche sur le plan humain et personnel.

 

Je reste toujours impressionnée par la grande volonté des résidents et leur ténacité pour acquérir des compétences au prix d’efforts importants.

Quand ils réussissent c’est pour eux une grande fierté, une reconnaissance de leur potentialité à l’image de Pierre qui aime faire des activités extérieures comme le judo et qui lors de cette activité est valorisé dans ses réussites.

Tout ce travail est également rendu possible grâce aux formations spécifiques sur l’autisme dispensées par la Fondation, formations de qualité qui sont une vraie chance pour mieux comprendre cet univers très particulier qu’est l’autisme.